A
la mémoire du Dr Javier Cabrera
Darquea ...
1)
La première curiosité des pierres d'Ica réside dans l'emplacement
même où ces pierres ont été trouvées. En venant de la mer, ou en
longeant les côtes péruviennes, lorsque vous voyez le "Chandelier
des Andes",
vous suivez la direction qu'il indique vers les fameuses lignes
de Nazca
et vous survolerez Ica,
petite ville à 360 kilomètres au sud de Lima.
C'est une région désertique, parmi les plus anciennes du globe, où l'on peut voir de nombreux restes pétrifiés d'animaux affleurant à la surface.
Le sous-sol contient de nombreuses tombes incas et pré-incaïques.
C'est une région désertique, parmi les plus anciennes du globe, où l'on peut voir de nombreux restes pétrifiés d'animaux affleurant à la surface.
Le sous-sol contient de nombreuses tombes incas et pré-incaïques.
2)
La deuxième curiosité, est la manière dont ces pierres ont été
déclarée fausses. Celles-ci ne seraient qu'un canular monté par un
simple paysan péruvien illettré !
Il
semble que des pierres noires gravées aient été ramenées en
Espagne par les premiers conquistadors du Pérou au XVIe
siècle, puis d'autres auraient émergé en 1908, puis de nouveau,
quelques pierres auraient été vendues dès 1961, mais ne possédant
pas de références à leur sujet, nous n'en tiendrons pas compte.
Les
premières pierres sont rassemblées au début des années 60 par
Carlos et Pablo Soldi.
Pendant des années, ils demanderont officiellement à de nombreuses
reprises que leurs pierres soient examinées par les autorités dites
compétentes, en vain... Puis en
1966,
un architecte, Santiago Agurto Calvo,
qui avait également réuni de nombreuses pierres depuis plusieurs
années, procéda à l'excavation de tombeaux à Ocucaje.
Il trouva alors quelques spécimens dans des tombes
pré-incaïques.
C'était la première fois que la provenance de ces pierres pouvait être authentifiée, en accord avec l'archéologie officielle. Cela n'a pourtant pas suffit à intéresser les archéologues...
C'était la première fois que la provenance de ces pierres pouvait être authentifiée, en accord avec l'archéologie officielle. Cela n'a pourtant pas suffit à intéresser les archéologues...
L'histoire
officielle des pierres d'Ica commence donc en 1966.
A
l'occasion de son anniversaire, le Dr Javier Cabrera Darquea,
médecin et professeur de biologie, se fit offrir, par un paysan
d'Ocucaje, une petite pierre gravée comme presse papier, sur
laquelle pierre était gravé un poisson ( voir
photo en haut de page ). Ce petit
cadeau anodin allait modifier le cours de sa vie. Le biologiste croit
reconnaître sur le dessin une espèce disparue depuis plusieurs
millions d'années. Intrigué, il va alors devenir le premier client
du soi-disant faussaire et commencer sa collection pour amasser
jusqu'à plus de 15 000 pierres, de la taille d'une
tomate jusqu'à certaines pesant plus de 500 kilogrammes pour plus
d'un mètre trente de diamètre.
Dès lors, il n'aura de cesse de rassembler et de s'efforcer de décrypter cet unique héritage du passé.
Dès lors, il n'aura de cesse de rassembler et de s'efforcer de décrypter cet unique héritage du passé.
Mais
le Dr Cabrera ne peut tout acheter. Les huaqueros, pilleurs de
tombes, commencent alors à vendre certains galets aux touristes
toujours avides d'antiquités.
Les
autorités péruviennes, ne voulant pas que leur pays ne
devienne l'Egypte de l'Amérique du sud et voir ses
richesses archéologiques pillées par les étrangers, en vertu
des lois nationales et internationales sur la protection du
patrimoine, arrêtent le plus gros vendeur dans son échoppe.
Il
est emmené et incarcéré à Lima pour pillage du patrimoine
national, il risque un grand nombre d'années de prison, voire
la perpétuité. Le fermier, même s'il est illettré, comprend vite
la situation :
- ou bien il révèle l'endroit où il a trouvé les pierres pour atténuer sa peine,
- ou bien il reconnaît qu'il les a lui-même fabriquées, auquel cas aucune charge ne peut être reconnue contre lui.
Evidemment
il signe des aveux complets ; il a fabriqué toutes les pierres,
elles sont fausses, il a trompé les touristes. L'affaire est
entendue, tout le monde est satisfait.
D'autant
plus qu'au moment de cette affaire, la BBC avait dépêché une
équipe de reporters pour un documentaire retentissant sur cette
fantastique découverte et la déconvenue après ces aveux est de
taille. En l'espace de quelques jours, l'information fait le tour du
monde, les pierres d'Ica ne sont qu'un canular de plus destiné à
exploiter la crédulité des touristes en mal de merveilleux.
Les
ardents défenseurs du dogme établi ont pu alors se faire valoir en
arguant du fait qu'ils avaient bien entendu flairé le coup, sans
même s'être déplacés pour étudier in situ ces galets, trop
fantasques pour être vrais.
Mais,
on peut se demander si ces scientifiques rigoureux et rationnels,
ne se sont pas à leur tour laissés berner.
Il
reste plusieurs points à éclaircir :
Les galets sont en andésite, une roche volcanique du Mésozoïque vieille de 230 à 60 millions d'années, extrêmement dure et oxydée sur sa couche extérieure, ce qui rend néanmoins la gravure possible. Or, les incisions qui font la gravure sont elles aussi oxydées et ont été expertisées par un laboratoire péruvien puis allemand, de l'université de Bonn, comme extrêmement anciennes
- Il serait donc très intéressant de savoir comment et surtout pourquoi ce paysan illettré se serait compliqué la tâche à ce point juste pour donner à des faux une apparence authentique d'une manière aussi subtile en n'oxydant que les incisions !
- Un autre argument en faveur de l'authenticité de ces pierres gravées, tient dans leur nombre.
Même en ne tenant compte que des 15 000 pièces détenues par le Dr Cabrera, - ( et il estime qu'il en a été exhumé entre 40 000 et 50 000, avec ce qui a été vendu aux touristes, ce qui est toujours conservé par les habitants et dans le musée d'Ica ) :
ce
pauvre paysan aurait dû se mettre au travail dès
son adolescence à raison de 10 heures par jour et cela sans
interruption pendant plus de 40 ans,
belle constance et une sacrée suite dans les idées, pour récolter
quelques dollars !
Ou
bien, ce fermier est le dirigeant de gros ateliers de fabrication
qu'il serait quand même assez difficile de dissimuler, et de
conserver secrets, les paysans locaux ayant une seconde activité, ce
qui ne serait pas passé inaperçu, alors que les quelques faux,
décelables, qui sont fabriqués, le sont en plein jour à la vue de
tous.
Un autre point remarquable tient dans la diversité des sujets dessinés sur ces pierres et les connaissances nécessaires pour imaginer toutes ces gravures qui font de ce paysan illettré un érudit hors-pair.
Un autre point remarquable tient dans la diversité des sujets dessinés sur ces pierres et les connaissances nécessaires pour imaginer toutes ces gravures qui font de ce paysan illettré un érudit hors-pair.
3)
La troisième curiosité des "glyptolithes"
(Nom donné à ces galets gravés par le Dr Cabrera qui les étudie depuis près de 40 ans), tient dans ce que ces gravures nous apprennent et qui font qu'elles sont rejetées sans appel possible par la communauté scientifique, tellement ce qu'on y voit est en désaccord avec tout ce que l'on nous a appris.
Par
exemple, on y voit pêle-mêle, des hommes domestiquant des
dinosaures, combattant d'autres dinosaures, des espèces animales
disparues des hommes regardant les étoiles à l'aide de
longue-vues, regardant des pétroglyphes ou des fossiles avec des
loupes, des cartes stellaires, des cartes de la Terre telle qu'elle
était il y a 13 millions d'années, des opérations chirurgicales
stupéfiantes, décrites étape par étape, des césariennes, des
transplantations d'organes, du coeur, des reins et même du
cerveau (!!!), etc
Evidemment,
tout cela ne cadre absolument pas avec ce que nous croyons savoir sur
le passé. Pourtant, plus qu'un simple fouillis descriptif, ces
pierres selon le Dr Cabrera, nous racontent une histoire sur notre
passé.
En
résumé, sans trop entrer dans des détails fantastiques, une
"humanité" nous a précédés. Elle avait atteint un
niveau technologique très avancé, mais elle s'est vue anéantir par
une catastrophe cosmique, chute d'une météorite ou d'une comète.
Les rescapés ont dû repartir à zéro, et ont alors gravé ces
galet comme témoignage de leurs connaissances, pour la postérité.
Pris
de manière isolée, ces galets n'ont aucun sens , mais si on fait le
rapprochement avec les autres découvertes impossibles de ce
site, notamment en paléontologie ,
on peut y apercevoir les bases d'une nouvelle préhistoire
sans avoir à remettre en cause l'ensemble des connaissances
scientifiques parcellaires que nos chercheurs ont âprement amassées
au fil du temps et sans faire appel obligatoirement, mais sans en
rejeter la possibilité pour autant, à des interventions extérieures
"inconnues".
Pendant
des années, le Dr Cabrera a harcelé son pourvoyeur pour
connaître l'emplacement d'où il tirait ces pierres, qu'il ramenait
avec parcimonie, puis par paniers entiers.
Dans
un premier temps, il a réussi à apprendre qu'à la suite d'une crue
très importante de la rivière Ica, un pan important de la montagne
s'était effondré, révélant alors plusieurs grottes, dont le
paysan tenait à garder l'emplacement secret.
Après
ses "aveux officiels", le harcèlement s'est poursuivi,
pour savoir cette fois quand, comment et pourquoi il aurait gravé
tous ces galets. Mais, évidemment, toutes ses réponses furent
contradictoires, confuses et évasives.
Finalement,
le Dr Cabrera serait parvenu à se faire emmener sur les lieux, et
selon ses dires, aurait pénétré dans une grotte qui contiendrait,
toujours selon ses estimations plus de 100 000 pierres.
Le
Dr Cabrera s'est toujours déclaré prêt à révéler cet
emplacement seulement à une équipe de scientifiques dûment
mandatée pour effectuer des recherches sérieuses. Mais voilà,
puisque les pierres sont déclarées fausses, jusqu'ici, aucun
scientifique n'a eu le courage, l'audace de braver l'interdit, de
risquer sa carrière, sa réputation, pour entreprendre leur étude.
Alors,
peut-être pour encore quelques années, la mémoire de notre passé
va sommeiller au fond d'une grotte, en espérant que celle-ci ne soit
pas pillée.
A
l'instar de M. Emile Fradin pour glozel,
le Dr Cabrera a voué sa vie entière à son musée. Malgré toutes
les entraves, les humiliations subies, les refus systématiques de
fouilles afin de faire la lumière sur cette affaire, il a toujours
accueilli avec une grande gentillesse tous les visiteurs qui se sont
présentés à son musée et cela jusqu'à son décès en
décembre 2001 à la suite d'un cancer.
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