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mercredi 21 octobre 2015

Atlantide 2

Partie II : A la recherche de l’Atlantide

A la recherche de l’Atlantide


De la Palestine au continent américain, l'Atlantide s'est promené dans tous les coins de la planète. La plupart de ces localisations sont complètement dénuées de fondement scientifique et d'intérêt. Le débat sur l'Atlantide n'est pas clos pour autant. Au cours des dernières décennies, plusieurs faits nouveaux sont venus grossir le volumineux dossier atlante.
Les trois hypothèses classiques sur la localisation de l'Atlantide, les seules à avoir un minimum de rigueur et de crédibilité historique, promènent le continent englouti de l'Atlantique à la mer Egée, en passant par la mer du Nord...
L'hypothèse "atlantique" » est une des plus connues, et la bande dessinée lui a donné de nouvelles lettres de noblesse : Blake et Mortimer, les deux héros d'Edgar P. Jacobs, partent ainsi, dans
L'Énigme de l'Atlantide, à la recherche des Atlantes et les retrouvent sous terre, au fond d'immenses grottes situées sous les îles Canaries.


Les Açores
Avec les premières recherches océanographiques, l'hypothèse de l'océan Atlantique revient en force. L'exploration des hauts-fonds prés des Açores révèle l'existence d'une chaîne sous-marine de montagnes volcaniques, qui sépare en deux l'océan Atlantique.
Ce rift est une sorte de cicatrice, qui témoigne de la dérive des continents pressentie au début du XXe siècle par le géophysicien allemand Wegener.
Enthousiasmé par ces découvertes, L. Donelly en déduit que l'Atlantide est bien la mère de toutes les civilisations : il explique ainsi les ressemblances architecturales entre pyramides égyptiennes et précolombiennes. Évidemment, il ne tient aucun compte des écarts chronologiques qui existent entre les bâtisseurs de ces monuments
Ultérieurement, O. H. Muck, développant des arguments avancés par les archéologues Kircher et Schliemann, soutient que les Açores sont l'ancienne Atlantide. II insiste sur la situation géographique des Açores, note qu'elles forment une zone de fracture de l'écorce terrestre et qu'elles sont riches de volcans en activité.
Mais d'autres pensent que l'Atlantide se trouvait en fait dans la partie ouest de l'océan Atlantique, á proximité de l'île de Bimini (archipel des Bahamas).
En 1968, une structure engloutie est découverte dans cette zone. Des recherches s'ensuivent, menées par M. Valentine, conservateur honoraire du musée des sciences de Miami, et D. Rebikoff, expert en photographies sous-marines. Deux murs sont reconnus, orientés perpendiculairement l'un á l'autre.
Ile de Bimini

Bimini s'enfonçant régulièrement dans l'océan, les deux chercheurs datent ces constructions d'il y a 8 á 10 000 années, c'est-à-dire d'une époque où aucun peuple de la région connu des archéologues ne possédait un niveau technique lui permettant de réaliser de tels murs. Le seul problème est qu'on a mis en doute, depuis, l'origine humaine de telles structures, considérées aujourd'hui plutôt comme un phénomène naturel.
L’hypothèse Crétoise
Cette hypothèse, défendue par des scientifiques de valeur, tente de concilier le récit de Platon et les derniers acquis de la géologie et de l'océanographie atlantique. Un préhistorien de renom, Georges Poisson, a cru pouvoir en présenter une synthèse cohérente.
D'après lui, il existait, dans l'Atlantique Nord, un pont terrestre qui, depuis la fin de l'ère secondaire, permettait de rejoindre l'Amérique à pieds secs, depuis l'Europe.
L'Atlantide aurait été une des presqu'îles de cette langue de terre et cette presqu'île aurait été orientée vers le sud.
Petit à petit, ce continent intermédiaire entre les deux continents actuels se serait effondré sous la mer et l'Islande n'en serait plus qu'un vestige septentrional.
L'instabilité des îlots volcaniques du rift atlantique, la présence, au nord des Açores, de roches immergées depuis à peine quelques milliers d'années et l'existence de la mer des Sargasses seraient autant de preuves supplémentaires de l'immersion de ce continent.
Sur le plan historique, Georges Poisson accepte la date de neuf mille ans avant Solon proposée par Platon, ce qui soulève immédiatement deux contradictions insolubles.
Selon le Critias, nous l'avons vu, l'île atlante était riche en métaux et son agriculture était prospère.
Or, l'Europe était á cette époque en pleine glaciation würmienne : la civilisation du renne ignorait aussi bien l'élevage que la domestication du cheval ou l'usage des armes métalliques. Elle ignorait encore plus la navigation et l'architecture, sciences dans lesquelles, selon Platon, les Atlantes excellaient. Il n'aurait donc rien pu y avoir de commun entre les premiers balbutiements des Européens et l'éclat culturel des Atlantes.
Curieusement, Georges Poisson, aveuglé par le souci de défendre sa thèse, refuse de tenir compte du Critias de Platon, qu'il range parmi les récits légendaires de l'Antiquité, mais se réfère au Timée, beaucoup plus imprécis et donc... beaucoup plus facile à interpréter !
Pourquoi, si l'on considère le Critias comme le fruit de l'imagination d'un Athénien soucieux de mettre sa ville et son victorieux passé en avant, ne pas adopter la même attitude critique à l'égard du Timée ?
Georges Poisson ne se pose pas la question et affirme que la lutte entre Athéniens et Atlantes n'était qu'une transposition mythique de la lutte entre la race de Cro-Magnon et celle des hommes de Combe Capelle.
Une fois de plus, le théoricien de l'Atlantide atlantique demeure brouillé avec la chronologie : rien ne vient prouver que ces deux races d'hommes préhistoriques aient pu se rencontrer et se combattre...
Enfin, la géologie sous-marine n'a pas apporté á l'hypothèse canarienne de l'Atlantide la moindre preuve : le continent disparu a si bien disparu qu'il n'a même pas laissé de traces sous la mer.





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