De l'Ecosse à la Hongrie, de la Norvège à la France, on trouve les vestiges d'enceintes vitrifiées.
L'âge de ces fortifications, le plus souvent seulement partiellement vitrifiées, est estimé entre 1 800 ans av. J.C. et 200 ans av. J.C. .
Pour
fondre
ces murs de granit
il faut une température située entre 1100°c
et 1300°c
combinée avec un procédé de combustion lente.
Diverses
théories ont été émises et certaines d'entre elles ont même été
expérimentées ( sans succès probant jusqu'ici ).
La
plus plausible d'entre elles émane du géologue Alain
Ploquin
suite à la mise à jour en 1988 d'un "murrus gallicus" à
la cité d'Afrique.
La
vitrification s'obtenait par calcination de pierres calcaires, de
marne et d'argile à l'aide de fours situés en dessous et se
détruisant pendant la combustion
Cependant il ne semble pas que ce procédé soit
applicable aux murs écossais.
M. Daubrée, en 1881, notait : “Pour ramollir une roche
aussi réfractaire que le granit, il a fallu une intention formelle,
servie par des efforts habiles et prolongés… Il a fallu une
surabondance, uns sorte de luxe de chaleur, .. par suite d’un procédé
ingénieux et puissant“.
- La vitrification serait volontaire. L’analyse chimique du mur vitrifié tend à accréditer cette seconde hypothèse. En 1863, le capitaine du Génie Jacques-Ferdinand Prévost se passionne pour ce sujet et confirme les affirmations de MM. Léon de La Sicotière et Prosper Mérimée. Quelques années plus tard, M. Daubrée, inspecteur général des Mines, décrit ainsi le mur : “C’est une substance vitreuse, boursouflée ou très bulleuse, très fragile, d’un gris verdâtre, ressemblant à un verre de bouteille, et qui empâte des morceaux de quartzite à texture granulaire.” L’analyse minéralogique et chimique qu’il en fait (Revue archéologique, 1881), en délivre les composants : silice 71%, alumine 13%, soude 12%, peroxyde de fer 3.30%, + traces de chaux, de magnésie, de sel (chlorure de sodium) et de potasse.
- Les scientifiques démontrent parallèlement que la vitrification exige des températures allant de 1 100° à 1 300°. Or, la température d’un feu de bois, au bout de 24 heures, atteint une chaleur maximale allant de 1 080° à 1 100°. C’est donc volontairement qu’une température supérieure était recherchée, dans le cadre d’une construction sur place, attentive, soignée et originale, visant le maximum de solidité, voire d’indestructibilité.
- Craig Phoedrick.
- L'Ord Hill of Kissock.
- Craig Phoedrick.
- Barry Hill.
- Castle Spynie, dans l'Invernesshire.
- Top-o-Noth, dans le comté d'Aberdeen.
- Cairns de l'île Sanday ( Orcades ).
- Allier :
- enceinte de Bègues.
- Cantal :
- La Courbe, le château Gontier.
- Mauriac, enceinte d'Escalier.
- Corrèze :
- Lamazière-basse, Hameau de la Gane.
- St Privat, camp de Sermus.
- Côte d'or :
- Chambolle-Musigny, enceinte de Groniot.
- Etaules, enceinte du Chevalet.
- Flavignerot, enceinte du mont d'Afrique.
- Gevrey-Chambertin, enceinte de Château Renard.
- Messigny, enceinte de Roche Château.
- Plombières les Dijon, enceinte du Bois Brûlé.
- Val Suzon, enceinte du Châtelet.
- Velars sur Ouche, enceinte de Notre-Dame d'Etang.
- Côtes d'Armor :
- Plédran, camp de Péran.
- Charente :
- Voeuil et Giget, camp des Anglais.
- Creuse :
- Château de Jarnagues.
- Châteauvieux.
- Ribandelle.
- Ste Feyre, le puy de Gaudy.
- St Georges-de-Nigremont.
- Thauron, près de Bourganeuf.
- Dordogne :
- Périgueux, camp de la Boissière.
- St Médard d'Excideuil, enceinte de Castel Sarrazin.
- Haut-Rhin :
- Hartmannswiller-Bleicher, enceinte du Hartmannsweillerkopf.
- Loire :
- St Alban les eaux, enceinte de Châtelux.
- Villerest, château Vieux.
- Mayenne :
- St Jean de Mayenne, château Meignan.
- Ste Suzanne.
- Meurthe et Moselle :
- Champigneulles, enceinte de la Fourasse.
- Essey les Nancy, enceinte de Ste Geneviève.
- Nièvre :
- La Machine, cité de Barbarie.
- Orne :
- Argentan.
- Vienne :
- Quincay, camp de Céneret.
- Thorus.
- en longueur, souvent elle semble avoir été effectuée par tranches d'environ 3 mètres.
- en hauteur, quelquefois jusqu'à 1 mètre du sol, quelquefois seulement sur la partie supérieure du mur.
- en profondeur, la vitrification peut être superficielle avec une épaisseur d'environ 2 centimètres, quelquefois seule la partie intérieure du mur est fondue ; enfin, soit les deux faces, soit seulement la face intérieure ou bien la face extérieure sont vitrifiées.
- En 1934 et en 1937, les archéologues Childe et Thorneycroft ont rebâti un "murus gallicus" ; 3 heures après l'embrasement des 4 tonnes de bois entassées contre le mur, celui-ci s'effondra mais on put constater la fusion des pierres.
- En 1980, l'expérience fut renouvelée, en respectant cette fois les proportions d'un "murus gallicus ". Aucune fusion ne fut constatée et une fois les poutres brûlées, les pierres de l'édifice étaient très instables.
Murus
gallicus : Nom donné par César
( liv.VIII,
chap.23 )
aux murs gaulois faits d'une alternance de pierres et de poutres de
bois.
- Transformation du carbonate de calcium en chaux sous l'effet de la chaleur.
- Traitement d'une substance par le feu.
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