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lundi 12 octobre 2015

BIBLE ET Archéologie

L'EXTRAORDINAIRE AVENTURE DE L'ARCHéOLOGIE
Deux siècles de découvertes étonnantes au Proche-Orient
le poing sur la bible et l’archéologie
  
La Bible est liée à certaines découvertes. Des interprétations erronées, des préjugés, des idées complètement farfelues ont parfois ridiculisé ce rapport.
Il n'en demeure pas moins un certain nombre de faits vérifiés et d'interprétations possibles qu'il ne faudrait pas exclure d'office.

-Depuis la découverte de la cité d'Ur par Léonard Woolley ;
-Depuis les fouilles de Mari d'André Parrot ;
-Depuis la connaissance des fresques de la tombe de Khnoumhotep III à Béni Hassan.
On ne peut plus lire les récits du périple d'Abraham avec indifférence.
-Sans que tout soit clair pour autant, le nom d'Israël apparaît bien sur une stèle égyptienne au temps du successeur de Ramsès II ;

-Les tablettes trouvées à Amarna ne mentionnent-elles pas une invasion du pays de Canaan, vers l'an 1400 av JC. ? Les Hébreux feraient-ils partie des Habiru qui y sont incriminés ?
-La Bible donne le nom de quelques pharaons authentifiés : Chechonq ; Taharqa ; Necao ; Apries.
-Les fouilles de Palestine ont permis de vérifier la valeur du texte biblique qui indique que Salomon a bâti les murailles de Haçor, Megiddo et Guézer (1 Rois 9. 15). Elles sont en effet sur le même modèle.

Le 21 juillet 1993, Avraham Biran, fouillant à Dan, découvrait un morceau de stèle avec une inscription en araméen, un étonnant parallèle du texte biblique de 1 Rois 22 qui rapporte la rivalité entre Ben Haddad, roi de Damas, et les rois d'Israël de l'époque... Les noms de ces rois "bibliques" sont repérables sur la stèle, ainsi que le roi de Juda, désigné par la formule biblique "Roi de la maison de David"(1 Rois 12. 19-20, 26), formule que l'on retrouve d'ailleurs sur une autre stèle trouvée en Jordanie en 1868 près de la petite ville de Diban (Musée du Louvre).

Elle est connue sous le nom de stèle de Mesha - c'est la version Moabite d'un conflit avec Israël ; conflit mentionné également dans la Bible (cf. 2 Rois 3).

Un texte en langue araméenne, exposé au Louvre porte le nom d'Hazaël, roi de Damas que l'on retrouve dans une trentaine de références bibliques.

Henry Layard trouva un obélisque noir, en 1845, dans les ruines de Nimrud. Il mentionne les victoires du roi assyrien Salmanasar III. A l'heure actuelle, c'est le seul monument connu qui montre les Israélites en train de payer tribut à un roi assyrien. Le roi d'Israël Jehu y est représenté et son nom inscrit (British Museum).

De même que pour l'Egypte, la Bible a gardé une fidèle transmission des noms de rois et de villes d'Assyrie pourtant tombés dans l'oubli. Voltaire contestait encore l'authenticité de Ninive.

Même les taureaux ailés qui gardaient les portes de Khorsabad, envoyés à Paris par Paul Emile Botta ont un lien avec le texte biblique, qui nous apprend que la 4e année du règne d'Ezékias, la 7e d'Osée...
roi d'Israël, Salmanasar roi d'Assyrie, monta contre Samarie et l'assiégea... Les Assyriens s'en emparèrent au bout de trois ans". Un peu plus loin, le texte ajoute ... "Le roi d'Assyrie déporta Israël..." (2 Rois 18. 9-11)

De son côté, le texte entre les pattes du taureau mentionne les paroles suivantes : "Palais de Sargon, le grand roi (...) qui abattit Samarie, toute la maison d'Omri" (c'est-à-dire le royaume d'Israël).

La destruction ayant eu lieu en 721 avant J.C., c'est bien Salmanasar qui commença le siège... et ce n'est qu'au bout de trois ans, après le changement de roi, que Sargon prit la ville (à noter que la Bible ne donne plus le nom de Salmanasar).

Les Israélites sont déportés, comme beaucoup d'autres peuples vaincus, les reliefs de Ninive sont des illustrations de ces déportations (British Museum).

Le roi de Jérusalem, Ezékias, prend des précautions. Il protège ses sources d'eau et fait amener l'eau en ville, dans des réservoirs, par le moyen de tunnel (Cf. 2 Chroniques 32.3, 4, 30 ; 2 Rois 20. 20)
En 1880, un jeune garçon, engagé dans le tunnel découvrit le texte qui sanctionnait la fin des travaux. Il s'agit d'une belle écriture hébraïque de l'époque d'Ezéchias (Musée d'Istanbul).

Jérusalem subira malheureusement le sort de Samarie, mais un peu plus tard, lors des campagnes du babylonien Nebucadnetsar. Les chroniques babyloniennes rapportent également ces événements. Mais ce qui "frappe" ici, c'est l'appréciation des textes prophétiques sur Babylone.
Daniel fait parler Nebucadnetsar :

"N'est-ce point là Babylone la grande, que j'ai construite comme maison royale par la force de ma puissance à la gloire de ma majesté ? (Daniel 4. 30)

L'orgueil de Nebucadnetsar ne se voit-il pas dans la splendeur des monuments de sa capitale ? Son nom même est imprimé dans les briques. N'est-il pas intéressant que le symbole utilisé par le prophète Daniel pour désigner Babylone soit le lion, alors que la salle du trône et la voie processionnelle étaient décorées de plus de 120 de ces animaux, symbole babylonien pour Isthar (Musée de Berlin).

Mais la fin de Babylone est inscrite dans les prophéties bibliques et aussi sur le cylindre de Cyrus, le Perse, qui s'empare de Babylone en 539 avant J.C. (Cf. Daniel 2 et 7)

Deux siècles plus tard (332 avant J.C.), Alexandre le Grand met le siège devant Tyr. Les Tyriens, habiles marins, se réfugient dans l'île qui fait face à leur grande cité.

Mais Alexandre règle en six mois ce que Nebucadnetsar n'avait pu résoudre en treize ans de siège. Il démonte les tours, les murs de l'ancienne Tyr continentale, et fait construire une jetée de 60 m de large pour atteindre l'île. 15000 Tyriens s'enfuient par mer, 8000 furent massacrés, 2000 crucifiés, 30000 déportés.

La "Reine des mers" s'abîma dans le désastre que le prophète Ezéchiel (26. 1-5) avait prévu 250 ans plus tôt.

"Eh, bien, ainsi parle le Seigneur Dieu : Je viens contre toi, ô Tyr. Je soulève contre toi des nations en masse comme la mer soulève ses vagues. Elles détruiront les murs de Tyr, elles abattront ses tours ; je raclerai sa poussière, je mettrai son rocher à nu. Elle deviendra au milieu de la mer un séchoir à filets - car j'ai parlé, oracle du Seigneur Dieu." (Ezéchiel 26. 3-5)
"Ils abattront tes murailles et démoliront tes luxueuses maisons, ils jetteront au fond de l'eau tes pierres, tes boiseries et ta poussière." (Ezéchiel 26. 12)

Le relief côtier en est tout bouleversé. Tyr existe toujours, mais plutôt sur ce qui est devenu une presqu'île.

La cité de Jérusalem est mentionnée pour la première fois dans un texte d'exécration égyptien du 19e siècle avant J.C. (c'est l'époque d'Abraham). Jérusalem ayant toujours été habitée, jusqu'à aujourd'hui, le travail des archéologues n'est pas très simple. Ils ont pourtant repéré le mur jébusien qui protégeait la cité cananéenne. Dans le même secteur, au  sud-est de la ville, les constructions de l'époque des rois sont apparues... jusqu'aux traces de destruction lors de la prise de la ville par Nebucadnetsar en 586 avant J.C.

Parmi les nombreuses constructions d'Hérode, la nouvelle ville Césarée a été l'objet, en 1961, d'une découverte intéressante : un bloc de calcaire de 82 cm de haut a été trouvé près du théâtre. Un véritable événement puisqu'il porte la seule inscription contemporaine connue qui nomme Ponce Pilate, le gouverneur romain qui décréta la crucifixion de Jésus.

Hérode le Grand avait bien entendu construit à Jérusalem. A l'intérieur de la citadelle près de la porte de Jaffa, les fondations des tours qui étaient accolées à son palais ont été repérées.

Parmi les fouilles de Jérusalem, les archéologues ont retrouvé les traces d'un violent incendie qui a détruit tout un secteur. Murs noircis, peintures couvertes de suie, poutres calcinées... Les archéologues ont daté l'événement : sans doute août 70, lorsque la ville fut incendiée par les armées romaines commandées par Titus. C'est à la suite d'une révolution juive (tentative d'autonomie sous l'influence d'un groupe de zélote) qu'eu lieu cette guerre.

Benjamin Mazar a dirigé les fouilles à l'angle sud-ouest de l'esplanade du Temple (où s'élèvent aujourd'hui les Grandes Mosquées de Jérusalem) fouilles très complexes car elles couvrent de nombreuses époques différentes.

Cependant il a été possible, là aussi, de retrouver quelques structures (rues, maisons) d'époque hérodienne. En contrebas de l'esplanade, il a été découvert de nombreux blocs de pierre qui ne semblaient pas appartenir aux constructions immédiatement voisines. Les archéologues ont pu vérifier qu'il s'agissait de morceaux provenant des infrastructures du Temple détruit lors de la même guerre et jetés en bas de l'esplanade : étonnante réalisation d'une prophétie de Jésus. Parlant à ses disciples des constructions du Temple, Jésus avait déclaré :

"Il ne restera pas ici, pierre sur pierre qui ne soit jetée bas." (Matthieu 24. 1-2)

A Rome, Titus triomphe. L'arc élevé en son honneur montre ses soldats ramenant les trésors du Temple de Jérusalem.

Ces découvertes, et bien d'autres, poussent notre admiration face à ce document unique dans l'histoire de l'humanité qu'est la Bible. Son but est bien au-delà de l'histoire ancienne, mais les hommes inspirés qui l'ont écrite n'étaient pas en dehors de l'histoire, ils en portent témoignage.
Depuis l'année 1947, les découvertes à Qumran des Manuscrits de la Mer Morte qui comprennent des fragments de tous les livres de la Bible hébraïque, dont la plupart remontent aux environs de l'époque du Christ et dont quelques morceaux sont datés de plusieurs siècles avant notre ère, sont l'assurance d'une transmission tout à fait exceptionnelle.

On peut lire la Bible avec confiance

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