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jeudi 10 mars 2016
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On pourra cultiver bien plus que des pommes de terre sur Mars, mais pas forcément les manger
Tomates, petits pois, salade, poireaux ou encore quinoa : autant de légumes qu'il devrait être possible de faire pousser sur la planète Mars, si l'on en croit une étude menée l'année dernière par des universitaires néerlandais. Quid des pommes de terre ?
Dans le film Seul sur Mars, le botaniste Mark Watney joué par Matt Damon survit de nombreux mois sur la Planète rouge en cultivant des pommes de terre. Dans la réalité, il aurait pu faire pousser bien plus, à condition d'avoir les graines en question. Par contre, il serait peut-être mort intoxiqué...
En effet, des scientifiques de l'Université de Wegeningen, aux Pays-Bas, ont travaillé sur la question suivante : que pourrons-nous cultiver sur Mars lorsque nous nous y rendrons ? Pour y répondre, les scientifiques ont recréé le sol martien sur Terre, et ont entrepris d'y planter 10 types de cultures différentes. Le sol martien a été simulé à l'aide d'éléments fournis par la NASA, aussi bien en matière d'informations sur la composition du sol de la planète, qu'en apports d'éléments concrets, cette fois-ci issus du sol lunaire.
Matt Damon et ses patates dans Seul sur Mars
Il a fallu deux tentatives aux chercheurs pour obtenir autre chose que des plantations à peine germées. Entre avril et octobre 2015, ils sont parvenus à faire pousser des tomates, des petits pois, du seigle, de la roquette, des radis, des poireaux, du quinoa, de la ciboulette, du cresson et des épinards - donc, non, pas de pommes de terre. Le docteur Wieger Wamelink, qui a piloté l'expérience, a déclaré que les cultures obtenues n'étaient pas « significativement différentes de celles réalisées dans du terreau, qui a été utilisé dans l'expérience témoin ». « Ça a été une vraie surprise pour nous, car cela démontre que la simulation du sol martien a un grand potentiel s'il est préparé et arrosé correctement. » Du côté du sol lunaire, l'opération a été nettement plus ardue, mais la Lune serait bien moins compliquée à ravitailler que Mars en cas d'implantation d'une colonie.
Des plantations toxiques
Reste cependant un point très important : les aliments cultivés de cette façon sur Mars seraient, selon les chercheurs, impropres à la consommation humaine. Le problème ? Le sol martien est riches en métaux lourds comme le plomb, l'arsenic, le mercure ou encore le fer. Autant d'éléments absorbés par les légumes plantés, les rendant toxiques. « Des recherches complémentaires seront nécessaires sur ce point » a ajouté Wieger Wamelink. Une nouvelle expérience débutera en avril, et de nouvelles plantations seront réalisées. Parmi les cultures ajoutées, on pourra compter sur les haricots verts... et les pommes de terre !
Une opération de financement participatif a été lancée pour aider au financement de la recherche. Les scientifiques promettent aux investisseurs de les inviter à un repas martien s'il s'avérait que les nouveaux légumes cultivés étaient mangeables. « Au moins pour les gens qui oseront ! »
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Neuvième planète : l'optimisme de 2 astronomes français
L'hypothétique neuvième planète, bientôt découverte ? Deux astronomes français assurent en tout cas avoir restreint la zone où chercher l'astre.
Où pourrait se trouver la "neuvième planète" que des chercheurs américains pensent avoir découvert grâce à des modèles mathématiques ? Des astronomes français ont réussi à préciser les directions vers lesquelles orienter les télescopes pour essayer de la dénicher.
"Au vu de tout ce que l'on connaît sur les mouvements des planètes du système solaire, nos travaux nous permettent de dire qu'il est possible qu'elle existe mais pas n'importe où", déclare Jacques Laskar, astronome à l'Observatoire de Paris, qui publie une étude avec Agnès Fienga, de l'Observatoire de la Côte d'Azur (sud de la France).
Le 20 janvier, Konstantin Batygin et Mike Brown de l'Institut de technologie de Californie (Caltec) ont créé la surprise en annonçant qu'une "neuvième planète", très grande et très lointaine, pourrait exister dans notre système solaire. Ils se sont appuyés sur des modèles mathématiques et des simulations par ordinateur.
Simulation
Dotée d'une masse d'environ dix fois celle de la Terre, cette planète se trouverait sur une orbite vingt fois plus éloignée que celle de Neptune. Très lente, elle mettrait entre 10.000 et 20.000 ans pour boucler son tour autour du Soleil.
Les chercheurs français ont eu l'idée d'ajouter cette neuvième planète encore virtuelle dans leur modèle INPOP (Intégration Numérique Planétaire de l'Observatoire de Paris) du système solaire. "Nous avons supposé qu'il y avait bien une planète sur l'orbite proposée par les Américains et nous avons regardé l'influence qu'elle aurait sur les autres planètes", explique M. Laskar.
"Là, nous supprimons la moitié des directions possibles"
"Grâce à la sonde Cassini qui accompagne Saturne depuis 2004, nous connaissons la distance Terre-Saturne à 100 mètres près depuis plus de dix ans. Nous avons regardé comment cette distance serait modifiée par l'existence de la 'neuvième planète'", en raison de l'attraction gravitationnelle entre les corps célestes, ajoute ce directeur de recherche au CNRS (Centre national de recherche scientifique).
Les équipes des deux astronomes ont identifié deux zones dans lesquelles il est exclu que la planète se trouve car ses effets seraient incompatibles avec les données de la sonde Cassini. Avant l'étude, la communauté scientifique ne savait pas vers où tourner ses regards pour tenter de la repérer. "Là, nous supprimons la moitié des directions possibles", souligne M. Laskar. "Nous divisons le travail par deux".
Des résultats qui pourraient s'affiner
L'étude permet aussi de dire que "rien n'empêche l'existence de cette neuvième planète dans toutes les autres directions". Il y a même un endroit où sa présence pourrait être "probable" car quand lorsque l'on rajoute cette planète, le modèle s'ajuste mieux aux observations, souligne M. Laskar qui reste toutefois prudent. "Je ne mettrais pas ma main à couper", dit-il.
Les chercheurs ont travaillé sur des données de la sonde Cassini allant jusqu'à 2014. "Ces résultats pourraient être améliorés si Cassini était prolongée jusqu'en 2020", affirme M. Laskar. "Cela permettrait de diviser encore par deux la zone" où chercher.
Pour le moment, il est prévu que la sonde Cassini, fabriquée par la NASA avec la collaboration de l'Agence spatiale européenne (ESA), finisse sa mission en plongeant sur Saturne en 2017. Mais certains scientifiques espèrent que la sonde obtiendra le financement nécessaire à sa prolongation.
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