En Islande, ces tours géantes pourraient rendre le stockage de données moins énergivore
Par Lara Charmeil I Publié le 11 Avril 2016
Déplacer les datacenters vers un lieu "où l’énergie est propre et à faible coût" : c'est l'objectif de deux architectes italiens. Leur projet de gratte-ciels en Islande vient de remporter la troisième place de la Skyscraper Competition 2016.
Image de synthèse d'une tour cylindrique (Crédit : DR)
D’ici 2019, le trafic internet mondial va tripler. C’est du moins ce que prédit le géant des serveurs et réseaux Cisco.
Fin 2016 déjà, il devrait atteindre un zettaoctet, soit 1021 octets, ce
qui représenterait environ deux milliards d’années d’écoute de musique.
Problème : en termes de pollution, les conséquences sont catastrophiques. Selon l’ADEME, une entreprise de 100 personnes génère chaque année, rien qu’avec ses e-mails échangés en interne, 13,6 tonnes de CO2. Soit l’équivalent de 14 allers-retours Paris-New York.
Problème : en termes de pollution, les conséquences sont catastrophiques. Selon l’ADEME, une entreprise de 100 personnes génère chaque année, rien qu’avec ses e-mails échangés en interne, 13,6 tonnes de CO2. Soit l’équivalent de 14 allers-retours Paris-New York.
Pour limiter l'impact énergétique d'un tel trafic, les architectes
italiens Valeria Mercuri et Marco Merletti ont eu une idée. Stocker les
données dans un lieu où le refroidissement se fait plus naturellement, "où l’énergie est propre et à faible coût",
plutôt que dans d'immenses garages, gourmands en énergie sur de vastes
superficies. Ce lieu : un gratte-ciel aux tours cylindriques.
Alors même qu’aucun des deux architectes n’est expert de l’urbanisation du système d’information, leur projet, qu'ils imaginent bâtir en Islande, vient de remporter la troisième place de la Skyscraper Competition 2016 organisée par le site spécialisé eVolo.
Prévues pour culminer à 300 mètres de haut, ces tours évoquent la carte mère d’un ordinateur, à laquelle il est possible d'intégrer de nouveaux composants. À l'intérieur des cylindres, 400 000 serveurs intégrés de façon modulaire, grâce à un système de tiroirs.
Alors même qu’aucun des deux architectes n’est expert de l’urbanisation du système d’information, leur projet, qu'ils imaginent bâtir en Islande, vient de remporter la troisième place de la Skyscraper Competition 2016 organisée par le site spécialisé eVolo.
Prévues pour culminer à 300 mètres de haut, ces tours évoquent la carte mère d’un ordinateur, à laquelle il est possible d'intégrer de nouveaux composants. À l'intérieur des cylindres, 400 000 serveurs intégrés de façon modulaire, grâce à un système de tiroirs.
(Crédit : Valeria Mercuri, Marco Merletti)
Cette structure permettrait la circulation de l’air du bas vers le
haut, à la manière d'un conduit de cheminée. De quoi limiter la dépense
énergétique nécessaire au refroidissement des serveurs.
Ces derniers pourraient en outre être entretenus et remplacés à l’aide de petits ascenseurs, sur toute la hauteur du bâtiment. Une manière d'adapter continuellement le datacenter aux dernières technologies.
En outre, la chaleur du datacenter pourrait être utilisée pour chauffer des serres installées dans son sous-sol, ainsi que les habitations alentour.
Si Valeria Mercuri et Marco Merletti ont choisi l’Islande, c’est pour trois bonnes raisons : son positionnement géographique stratégique entre les États-Unis et l’Europe, son climat frais, (qui diminue les besoins en refroidissement et donc les émissions de CO2) et son importante production d'hydroélectricité et d'énergie géothermique, qui facilite son intégration au sein d'un écosystème plus vert et plus rentable.
Ces derniers pourraient en outre être entretenus et remplacés à l’aide de petits ascenseurs, sur toute la hauteur du bâtiment. Une manière d'adapter continuellement le datacenter aux dernières technologies.
En outre, la chaleur du datacenter pourrait être utilisée pour chauffer des serres installées dans son sous-sol, ainsi que les habitations alentour.
Si Valeria Mercuri et Marco Merletti ont choisi l’Islande, c’est pour trois bonnes raisons : son positionnement géographique stratégique entre les États-Unis et l’Europe, son climat frais, (qui diminue les besoins en refroidissement et donc les émissions de CO2) et son importante production d'hydroélectricité et d'énergie géothermique, qui facilite son intégration au sein d'un écosystème plus vert et plus rentable.
Si sa réalisation n'est pas encore programmée, ce projet devrait
intéresser nombre de grands acteurs du web, dont l'impact écologique
pose de plus en plus questions.
Cette maison basse consommation ne produit pas de déchets, mais des aliments
Par Lara Charmeil I Publié le 29 Février 2016
Dans le sud de la Suède, un cabinet d'architectes a conçu un bâtiment à mi-chemin entre la grange et la serre, dans lequel hommes et plantes cohabitent sous le signe des économies d'énergie. Nom de code de ce projet inédit : "Nature House Uppgrenna".
À sa base, le bâtiment fait penser à une vieille grange suédoise,
avec sa façade rouge terre et son toit à pignons. Mais la partie
supérieure de Nature House Uppgrenna, avec sa verrière et une décoration intérieure boisée, évoque plutôt une serre futuriste.
Aucun composé organique volatile
La partie supérieure du bâtiment abrite de longues rangées de
plantations de fruits, légumes et fleurs, un petit étang avec cascade et
même quelques variétés d’arbres à agrumes, dont la culture est
favorisée par un milieu inhabituellement chaud et sec pour la Suède. Les
niveaux inférieurs, eux, contiennent un restaurant, des salles de
réunion, de spa et des chambres d’hôtes.
Déconnectée du réseau de tout à l'égoût, Uppgrenna Nature House réutilise l'ensemble de ses eaux grises et noires grâce à un système d'irrigation en boucle fermée.
"Notre vision : construire des maisons "autodurables" qui produisent des aliments plutôt que des déchets", explique l'architecte en chef Frederik Olson au pureplayer Dezeen, "vivre dans une serre encourage un mode de vie durable et non toxique".
Déconnectée du réseau de tout à l'égoût, Uppgrenna Nature House réutilise l'ensemble de ses eaux grises et noires grâce à un système d'irrigation en boucle fermée.
Vivre de façon autosuffisante
Principalement constitué de
bois, ses autres matériaux ne contiennent aucun composé organique
volatile (COV), connus pour altérer autant la couche d'ozone que la
santé humaine. Quant à l'éclairage des parties communes, il se fait
grâce à des panneaux solaires.
Cette maison inédite est inspirée du concept suédois du "Naturhus", développé par l’architecte pionnier Bengt Warne, décédé en 2006. L’ambition de ce dernier : Créer des logements accessibles, dans lesquels les habitants profitent des ressources naturelles en recyclant perpétuellement l’énergie produite par les quatre éléments. Le tout, dans le but de vivre de façon autosuffisante. Un concept architectural qu’il a mis en pratique dès 1976, en Allemagne.
Neuf ans après sa mort, en 2015, c’est dans le sud de la Suède, près du lac Vättern, que les architectes du cabinet Göteborg Tailor Made Arkitekter se sont inspirés de ses préceptes et expériences. Profitant du microclimat méditerranéen de la région, ils sont parvenus à bâtir une maison dans laquelle hommes et plantes cohabitent sans consommation excessive d’énergie.
Cette maison inédite est inspirée du concept suédois du "Naturhus", développé par l’architecte pionnier Bengt Warne, décédé en 2006. L’ambition de ce dernier : Créer des logements accessibles, dans lesquels les habitants profitent des ressources naturelles en recyclant perpétuellement l’énergie produite par les quatre éléments. Le tout, dans le but de vivre de façon autosuffisante. Un concept architectural qu’il a mis en pratique dès 1976, en Allemagne.
Neuf ans après sa mort, en 2015, c’est dans le sud de la Suède, près du lac Vättern, que les architectes du cabinet Göteborg Tailor Made Arkitekter se sont inspirés de ses préceptes et expériences. Profitant du microclimat méditerranéen de la région, ils sont parvenus à bâtir une maison dans laquelle hommes et plantes cohabitent sans consommation excessive d’énergie.
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